De la liberté et du courage d’utiliser son esprit critique
Nous nous souviendrons probablement encore longtemps de cette année 2020.
L’année où notre système de soins de santé, notre vivre ensemble, mais aussi notre démocratie ont largement été mis à l’épreuve.
Une année au cours de laquelle notre liberté, la santé et les existences de nos concitoyens ont également été confrontés à d’énormes épreuves.
Même si ces épreuves ne peuvent être comparées aux horreurs des guerres passées, nous nous devons de rester vigilants face aux dangers auxquels notre état de droit et nos démocraties sont actuellement exposées.
Ces dangers- bien que déjà latents et présents dans notre société bien avant 2020- sont apparus encore plus par la crise sanitaire actuelle. Ce qui m’amène à l’aube de l’an 2021 à rédiger ces quelques mots.
Car, même si nous avons dû accepter des restrictions sans précédent de nos libertés, je pense que l’essence même de que qu’est la liberté – pour moi, la plus haute valeur qui définit nos démocraties – se trouve galvaudé par certains courants politiques, accaparé par des nouvelles vagues de théorie du complot ou encore arraché par des opposants à la démocratie tout simplement.
Pourtant la liberté se meut dans la responsabilité, dans le souci des autres et donc dans la solidarité.
Si je m’interroge sur ce qui définit notre société, ce qui la construit et ce qui lui donne du corps, je tombe dans mes réflexions toujours sur ces trois points d’essences : la liberté, la responsabilité et la tolérance.
Je pense que la pratique de la liberté se distingue différemment selon les circonstances. Nous recherchons une version de la liberté que l’on ne doit pas à craindre. Nous recherchons une liberté qui ne se limite pas à la libération de quoi que ce soit. Nous recherchons une liberté que d’innombrables philosophes nous ont suggérée : être libre de faire quelque chose.
Notre société doit disposer des compétences nécessaires pour relever les défis qui nous attendent.
Car ce n’est que si nous aimons notre liberté et lorsque nous l’appliquons, que nous pouvons nous aider réciproquement.
Notre capacité à dessiner notre avenir doit évidemment tirer les leçons des erreurs commises par les générations passées.
Mon souhait pour la nouvelle année est que notre société se développe dans la conscience de ses acquis démocratiques, mais surtout par amour de la liberté, et qu’elle n’oublie pas que la liberté va toujours de pair avec la responsabilité.